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Pékin et l’opposition taïwanaise dénoncent le «danger» Lai Ching-te


Des partisans assistent à un rassemblement électoral du Parti démocrate progressiste (DPP) au pouvoir avant les élections présidentielles et parlementaires à Taipei, à Taiwan. /Photo prise le 11 janvier 2024/REUTERS/Carlos Garcia Rawlins

PÉKIN/TAIPEI (Reuters) — La Chine et le Kuomintang, principal parti d’opposition taïwanais favorable à un rapprochement avec Pékin, ont estimé jeudi que le vice-président sortant de Taïwan, Lai Ching-te, représenterait un sérieux danger pour la paix s’il l’emportait lors de l’élection présidentielle du 13 janvier.

Les électeurs de l’île revendiquée par la Chine comme l’une de ses provinces sont appelés aux urnes samedi pour désigner un nouveau président, dans un scrutin à un tour, et renouveler le Parlement.

Ces élections sont suivies avec attention par la communauté internationale, au premier chef par Washington, qui appuie militairement Taïwan, dans un contexte de tensions entre Taipei et Pékin.

Lai Ching-te, qui défend l’autonomie du territoire tout en plaidant sans succès pour le dialogue avec Pékin, est le candidat du Parti démocrate progressiste (DPP), qui accuse les autorités chinoises d’ingérence.

Aux termes de la Constitution, la présidente sortante Tsai Ing-wen, également membre du DPP, ne peut se représenter après avoir exercé deux mandats de quatre ans chacun.

Le bureau chinois des affaires taïwanaises a déclaré dans un communiqué que Lai Ching-te était un «indépendantiste taïwanais obstiné» et que, s’il accédait au pouvoir, il continuerait à promouvoir le séparatisme.

«J’espère sincèrement que la majorité des compatriotes taïwanais reconnaissent l’extrême nocivité de la ligne du DPP sur l’indépendance de Taïwan et l’extrême danger que représente le fait que Lai Ching-te déclenche une confrontation et un conflit entre les deux rives du détroit, et qu’ils feront le bon choix à la croisée des relations entre les deux rives du détroit», a ajouté un porte-parole.

Le ministère taïwanais des Affaires étrangères a réagi en condamnant la Chine pour avoir «une fois de plus intimidé de manière flagrante le peuple taïwanais et la communauté internationale» et chercher à influencer l’élection.

Le Kuomintang (KMT) dénonce également les velléités d’indépendance de Lai Ching-te.

S’adressant à des journalistes étrangers dans la nouvelle ville de Taipei, Jaw Shaw-kong, candidat à la vice-présidence du KMT, a déclaré jeudi que si Lai Ching-te l’emportait, les tensions augmenteraient très probablement avant le 20 mai, date de la passation de pouvoir.

«Le détroit de Taïwan est déjà sous tension. Si Lai Ching-te gagne, pensez-vous que la situation entre les deux rives du détroit sera meilleure qu’elle ne l’est aujourd’hui ?», a-t-il lancé.

Le candidat du KMT à la présidentielle est Hou Yu-ih.

L’équipe de campagne de Lai Ching-te a déclaré que Jaw Shaw-kong s’alignait sur les intérêts de la Chine et reprenait ses positions, tout en «répandant la peur de la guerre».

«Jaw Shaw-kong ne pense qu’à l’unification» avec la Chine, a dit un porte-parole du DPP.

L’indépendance de Taïwan est «incompatible avec la paix», a souligné le bureau chinois des affaires taïwanaises.

(Reportage Ryan Woo et James Pomfret ; avec la contribution de Ben Blanchard ; rédigé par James Pomfret ; version française Augustin Turpin, édité par Sophie Louet)

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